Lorsque vous êtes en pleine nature, vous avez souvent deux objectifs. Celui de vous déplacer le plus vite possible (en particulier si vous devez fuir une zone sinistrée ou une situation dangereuse, ou tout simplement parce que votre emplacement actuel n’est pas suffisamment fourni en eau et nourriture). Et celui de survivre.
Mais dans les deux cas, vous aurez besoin d’un abri. Soit pour passer la nuit avant de reprendre votre itinéraire le lendemain, ou pour vous protéger de votre environnement extérieur si vous êtes moins nomade. Se faire un abri de survie n’est pas aussi compliqué que vous pouvez le penser. Le tout est de faire en fonction de ce que vous avez sous la main, et des outils que vous possédez (comme un couteau de survie). Mais aussi de vos besoins réels, car il existe différentes types d’abri de survie nature.
Choisissez votre emplacement
La clé pour votre abri de survie (et pour toute techniques de survie en général) est de commencer par bien choisir son emplacement. De préférence, il faudrait le choisir près d’une source d’eau pour ne pas avoir à vous déplacer trop longtemps pour boire. Evitez cependant de trop vous en approcher pour ne pas avoir à batailler avec les insectes, et les animaux en tout genre. Evitez également les zones marécageuses, qui sont souvent infestées de moustiques et où il n’y a pas autant d’aliments comestibles.
Si vous le pouvez, essayez également de faire un abri de survie en forêt en hauteur (idéal pour le camouflage). Cela vous permettra non seulement d’éviter l’humidité, mais aussi de vous protéger d’éventuels prédateurs. Les zones creuses, comme les vallées ou les lits de rivières sont également déconseillées car ils risquent de se remplir très vite en cas de précipitation.
Si nécessaire, choisissez un emplacement discret pour vous mettre à l’abri des animaux ou d’ennemis. La forêt est idéale pour cela.
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Choisissez votre type d’abri
Il existe plusieurs types d’abri de survie. En fonction de votre situation, de ce dont vous avez sous la main et de vos besoins, il vaudra mieux choisir l’un ou l’autre. Voici les plus connus.
Un abri sous un arbre
Un arbre coupé, que vous aurez au préalable renversé peut faire un excellent abri de survie. Choisissez-le bien fourni (comme un sapin, par exemple), et évitez de le couper entièrement. Pensez ensuite à dégager les branches intérieures (et non celles sur les côtés). Elles peuvent vous servir non seulement pour faire du bois (si elles sont mortes), ou vous faire un petit matelas de fortune.
Cet abri de survie s’applique plus à une situation de survie et non si vous comptez vous déplacer tous les jours. En effet, il demandera un peu de temps et d’énergie, et n’est donc pas vraiment recommandé si vous êtes en situation d’urgence. De plus, couper un arbre tous les jours semble un peu gratuit.
Un abri de survie sous un surplomb
Même si les grottes peuvent vous paraître être idéales pour vous abritées, elles sont souvent dangereuses car habitées. De plus, si vous comptez faire un feu de camp pour vous réchauffer, vous risquez de vous intoxiquer. Préférez un surplomb ou un petit renforcement dans la roche, qui vous mettront à l’abri de la pluie et du vent sans courir de tels dangers.
Vous pouvez vous faire des murs avec des branches, en laissant toujours une ouverture pour la fumée. Faites-là à l’entrée de votre abri pour la laisser s’échapper, tout en gardant la chaleur à l’intérieur de votre abri de survie.
Un abri dans un trou
Quand on s’enfonce dans la terre, la température a tendance à être plus stable, notamment à un mètre dans le sol. C’est donc une bonne idée, d’autant plus que vous n’aurez pas à creuser très profond. Mais encore une fois, cette option s’adresse plus à ceux qui comptent installer un campement assez durable, et non à une situation d’urgence.
Vous pouvez recouvrir le fond de votre trou de branches, et placer un toit de feuillage au-dessus de votre tête pour vous protéger de la pluie.
Un appentis de survie
Pour cet abri de survie nettement plus poussé, le mieux est d’utiliser un estron assez épais. Il vous suffira ensuite de le recouvrir d’un « toit », en le plaçant stratégiquement en fonction du vent. Vous pourrez utiliser des branches pour faire le lien entre le toit et votre estronc, ce qui sera plus facile s’il est entouré de terre à creuser. Isolez le tout avec de feuilles mortes, si vous en trouvez.
C’est un abri idéal pour une nuit froide tombant assez rapidement, puisque vous ne mettrez que quelques minutes à le construire.
Un abri pour le long terme
Vous pouvez aussi vous faire un appentis plus durable, en forçant par exemple sur l’isolation, ce qui vous permettra d’y faire un feu de camp. Dans ce cas, il est préférable de choisir deux arbres suffisamment éloignés et de placer une branche entre les deux qui fera office de poudre.
Puis construisez un mur qui vous protégera non seulement du vent, mais renverra dans votre abri de survie la chaleur de votre feu. Attention cependant de bien le positionner pour ne pas mettre le feu à l’appentis.
Si vous êtes dans une zone enneigée, et qu’il est plus difficile pour vous protéger du froid, creusez plutôt un trou sous la couche de neige et sous un arbre qui fera office de toit. En creusant au sol, vous aurez un foyer idéal pour faire un feu.
Aménagez votre abri de survie
Si vous avez un peu de temps devant vous, vous pouvez aussi songer à aménager votre abri de survie. Mon premier conseil serait de commencer par faire un grand feu dans l’emplacement de votre choix. Cela vous permettra d’éloigner les animaux et d’assiéger votre abri.
Pensez également à vous fabriquer un matelas pour vous protéger du froid. Utilisez des branches de conifère, qui seront idéal pour cela. Et faites-vous un matelas qui ne soit pas trop épais (pas plus de 35 cm. Réfléchissez aussi au sens du vent dominant, et construisez votre abri de sorte que vous n’en souffriez pas trop. Et si vous avez des sacs de couchage, c’est encore mieux !
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