Le survivalisme est de plus en plus accessible au commun des mortels, grâce à une ouverture au grand public des différentes pratiques de ce mouvement. On trouve de plus en plus de livres, de guides, de stages et même un salon du survivalisme qui permettent aux apprentis survivants d’apprendre les techniques qui leur permettront de survivre en cas de bouleversement dans le monde. Mais qui sont ces neo-survivalistes ?
De la survie pour tous
Pendant longtemps, apprendre à survivre en milieu hostile n’était réservé qu’aux aventuriers, aux militaires ou à ceux qui n’avaient d’autres choix que de se défendre face à la nature. C’est ce qu’on appelle le survivalisme pur et dur. Mais de plus en plus de personnes souhaitent apprendre à construire un abri en forêt, à faire du feu avec ce qu’ils ont sous la main, à trouver de la nourriture, à chasser… C’est ainsi que le survivalisme s’est fractionné en plusieurs branches, et la principale est le néo-survivalisme.
Cette démocratisation est dans l’ère du temps. De nombreuses peurs sont agitées – des peurs liées à une catastrophe climatique, une guerre nucléaire, une invasion, un conflit social – et certains individus veulent être capable de se débrouiller face aux changements qu’engendrerait une crise de la sorte.
Le néo-survivaliste s’éloigne de la xénophobie originelle qui a créé les premiers mouvements survivalites. Au départ, on avait peur des étrangers, des communistes, des ennemis, et c’est pour ça qu’il fallait apprendre à se défendre et à survivre quelles que soient les conditions. Mais désormais, c’est le climat qui effraie le plus.
Pour ces nouveaux pratiquants, il y a une forme de retour aux sources. Réapprendre à vivre simplement, avec les choses que la nature offre. C’est une manière de retrouver une forme de pureté originelle que nous avons totalement perdu avec la modernité et la technologie. On apprend à faire du bois pour le feu, à purifier l’eau et on fait une formation aux plantes sauvages comestibles, témoignent certains pratiquants.
Apprendre à survivre en milieu naturel, au cas ou…
Depuis la nuit des temps, on a peur de la catastrophe. C’est humain, et seules les peurs évoluent. De ce fait, le survivalisme s’adapte. Désormais, il est possible de trouver sur les étals des librairies de nombreux ouvrages qui vous expliquent ce qu’il est possible de faire dans une situation donnée, en plein air. Les émissions télévisées se sont également démocratisées, avec en point d’orgue Man VS Wild avec Bear Grylls qui démontre qu’on peut faire face à tout quand on est prêt.
Certains néo-survivalistes, en France, n’hésitent pas à participer à des stages de survie en nature. Si parmi les participants, on trouve des personnes qui veulent juste jouer aux aventuriers, ou se prendre pour Tom Cruise dans la Guerre des Mondes, d’autres voient dans ces stages une véritable manière de renouer avec la nature. Le but n’est pas forcément de se préparer au pire mais bien de réapprendre ce qu’est l’entraide, comment affronter une situation imprévue et comment tirer le meilleur parti de ce qui nous entoure.
On le voit, le néo-survivalisme s’emploie à se désolidariser du mouvement premier, qui se revendiquait d’extrême droite. Il prône plutôt une forme d’apprentissage nouveau et une rééducation de l’homme face à la nature. Avec les différentes techniques apprises dans les stages, les livres ou les magazines, les pratiquants pourront se débrouiller par eux-mêmes dans l’éventualité d’un bouleversement de leur mode de vie.