Ils sont riches, patrons de grosses entreprises de technologie dans la Silicon Valley, et ils veulent être prêts le jour où un bouleversement majeur viendra. Ce n’est pas uniquement la fin du monde qu’ils redoutent, mais bien un effondrement technologique qui pourrait remettre leur statut en jeu. Et ce jour-là, ils veulent avoir à portée de main tout le nécessaire pour survivre à cette potentielle apocalypse.
Bunker de luxe et terrains en Nouvelle-Zélande
Les dirigeants et les travailleurs de la Silicon Valley, toujours à la pointe de la modernité, n’hésitent pas à dépenser des millions pour se préparer au pire. Il se peut qu’un jour une catastrophe naturelle dévaste le monde (on rappelle qu’on attend toujours le Big One en Californie, ce tremblement de terre qui détruira la région), qu’une guerre nucléaire éclate, qu’une révolution sociale ou financière entraine un changement majeur dans la société. Et ce jour-là, ces survivalistes comme on les appelle, seront prêts.
C’est dans ce but que sont construits des villages entiers de Bunker souterrains de luxe. N’allez pas imaginer de simples baraquements de béton nus, comme le laisserait entendre l’image qu’on se fait du bunker. Ici, les bunkers de survie sont de véritables appartements de luxe.
Certains sont pourvus de bains thermaux, de barbecues, et tous sont vendus comme Apocalypse Proof. Robert Vicino, qui s’est spécialisé dans la vente de ces abris de luxe les présentent comme des assurances vie. Il explique que toutes les personnes le plus riches du monde, ont, quelque part, un abri qui leur permettra de survivre le jour où il se passera quelque chose de grave. Et c’est normal, dit-il, car le jour ou le drame arrivera, le gouvernement restera muet pour ne pas créer de mouvement de panique dans le pays. Seuls ceux qui auront pris les devants seront en mesure d’échapper au pire.
Et si les grands noms de la Silicon Valley sont prêts à survivre, ils ne le feront pas uniquement sur le territoire américain. Il semblerait que plusieurs des plus riches patrons, – a l’instar de Peter Thiel, l’un des fondateurs de Paypal– aient projeté de partir du côté de la Nouvelle-Zélande au cas où les Etats-Unis soient la cible d’une attaque de grande envergure ou d’une situation apocalyptique ingérable.
La Nouvelle-Zélande a d’ailleurs dû prendre des mesures face à ces nouveaux investisseurs survivalistes. Il faudra désormais débourser un minimum de 6,7 millions de dollars sur trois ans en investissement pour pouvoir acheter une propriété sur l’île.
Être prêts le jour J
Ce qui étonne le plus les survivalistes qui prévoient déjà leur futur, c’est que certaines personnes ne le fassent pas ! Avant, le survivalisme était l’apanage des complotistes et des partisans d’extrême-droite, qui se préparaient à être envahis par les communistes, par des entités extraterrestres ou toute autre race maléfique qui prendrait le pouvoir. Mais le temps où seuls ces illuminés envisageaient le pire est révolu.
Désormais, les individus prévoyants sont des fondateurs de Startups, des employés qui baignent dans les nouvelles technologies, des millionnaires qui redoutent que le monde bascule dans une nouvelle ère.
Chacun à son plan de secours, et même si la plupart des gens préfèrent le garder pour eux, on a toutefois des indications sur ces préparatifs. En plus des bunkers de luxe bien enterrés, il est nécessaire d’avoir un véhicule avec le plein d’essence à disposition (un jet privé, un bateau, une voiture dans le pire des cas…), des armes et des munitions, et bien sur un stock de nourriture suffisant pour tenir le temps que les potentiels troubles cessent.
On comprend que le survivalisme se démocratise, et même si seuls les plus riches semblent capables de s’offrir les protections les plus efficaces contre l’apocalypse, il est intéressant de voir que les changements actuels du monde – politique, climatique, sociaux ou technologique – entrainent des craintes et des comportements de ce type.