De nombreux experts se sont penchés sur le survivalisme et son histoire, afin de décrypter les codes de cette pratique, son évolution et son insertion dans la société actuelle. Comment réagirait l’homme en cas de catastrophe ? Les villes sont-elles prêtes ? Voyons ce qu’en pensent les spécialistes.
Sommaire
L’histoire du survivalisme et son évolution
Il est intéressant de constater que le survivalisme trouve son origine dans les années 50, en pleine période de guerre froide. C’est alors la crainte d’une invasion communiste qui attise les peurs et qui fait que certains veulent être prêts, coute que coute, a un possible changement politique. Comme l’affirme Bertrand Vidal, un sociologue qui s’est spécialisé sur la question de l’imaginaire, de la catastrophe et du survivalisme, c’est aujourd’hui la menace environnementale qui fait le plus peur aux nouveaux survivalistes.
La société est totalement différente et on a oublié ce rapport à la nature qui nous permettrait, en cas d’un retour aux sources forcé, de survivre. Pour cela, nombreux sont ceux qui vont chercher à réapprendre à se nourrir dans la nature, à faire un feu avec ce qu’ils trouvent aux alentour, à se créer un abri sec pour passer une ou plusieurs nuits.
Aujourd’hui, le survivalisme comprend donc plusieurs courants : celui originel qui joue sur les peurs sociales et belliqueuses, celui technologique qui voit les startupers craindre un effondrement du monde technologique actuel qui leur ferait perdre leur statut, et ce mouvement de survie plus écolo qui consiste à vouloir se rapprocher de la nature.
Ce qui est intéressant c’est qu’au départ, comme le dit Bertrand Vidal, le survivalisme est fortement influencé par une politique libertarianiste aux USA, avec en figure de proue le racialiste blanc Piero San Giorgio. Mais désormais, ces clivages semblent avoir sautés et la politique est moins en mesure d’influencer les pratiquants. Est-ce pour autant que l’entraide sera la solution choisie en cas d’apocalypse ?
Seul ou a plusieurs : la survie de demain décryptée
C’est une grande question qui anime notamment les films catastrophes et les séries télés traitant de la fin du monde. Si demain, un bouleversement majeur venait à toucher la société, est-ce que l’homme choisirait une entraide salvatrice ou bien préférerait-il lutter contre ses semblables et réinstaurer la loi du plus fort, pour survivre ?
Là-dessus, Denis Tribaudeau, un instructeur de survie, est formel : dans la nature, ce sont les groupes d’individus qui s’entraident qui ont le plus de chance de s’en tirer ! Cette complétude entre force physique, astuces, intelligence pratique et sensibilités différentes qui forme que la race humaine pourrait permettre, en cas de catastrophe, de sauver l’humanité. Pour cela, il faudra toutefois être formé un minimum aux techniques de bases de la survie !
Une des solutions envisagée pour être prêt, en plus de formations au survivalisme, c’est de créer une ville du futur. Grenoble, comme plus de 150 collectivités en France, ont déjà commencé en lançant le programme Ville de Transition. Localement, des petits gestes quotidiens et une prise de conscience générale permettent dans ces villes de prévenir de potentiels changements. La ville sera alors apte à surmonter un changement, il faudra seulement que les habitants suivent le mouvement de la bonne façon.